Immobilier
19/07/2024
Obligatoire dans le cadre d’une demande de prêt, l’assurance emprunteur et ses modalités restent pourtant largement méconnues. Une enquête menée en avril 2021 par UFC-Que choisir fait état d’un manque d’informations de la part des candidats à l’accession pour ce type de couverture.
Alors, à quoi sert-elle ? Combien coûte-elle ? Comment réduire le coût d’une assurance emprunteur ?
Explications.
La principale fonction de l’assurance emprunteur est d’offrir une couverture en cas de défaut de remboursement d’un crédit immobilier.
Toutefois, la garantie ne s’active pas pour toutes les situations mais seulement dans le cadre d’un évènement exceptionnel. Par exemple, un accident de la vie, une perte d’emploi ou un décès sont des cas de figure qui permettent l’activation de l’assurance emprunteur.
Toujours d’après l’enquête UFC que choisir, près de 8 personnes sur 10 déclarent ne pas connaître le coût de leur assurance emprunteur. Au regard, des sommes apportées sur la globalité d’une opération de cette envergure, la méconnaissance du coût de l’assurance emprunteur de la part d’une grande partie des investisseurs a de quoi étonner.
Mais alors, quel est son coût ?
Le premier élément à savoir est que le coût d’une assurance emprunteur varie fortement en fonction de la structure du contrat. Les contrats groupes que peuvent proposer les établissements bancaires représentent un coût assez conséquent, qu’il faut prendre en compte. La cause de ce surcoût résulte dans le fait que la première souscription à une assurance emprunteur s’effectue directement chez l’établissement qui délivre le crédit.
De ce fait, le prêteur impose certains contrats additionnels tels que l’assurance habitation multirisques en contrepartie de l’octroi du crédit immobilier. Dans une telle situation, le coût global de l’assurance emprunteur peut vite grimper et représenter jusqu’à 40 % des intérêts du crédit.
L’enquête de l’institut relate par ailleurs que 60 % des personnes interrogées se réfèrent principalement à leur conseiller bancaire pour obtenir davantage d’informations quant à leur assurance emprunteur. Il est alors logique de penser que le conseiller n’a pas d’intérêt à spécifier le coût onéreux du contrat qu’il propose, par rapport à d’autres concurrents.
Toujours selon la même étude, seules 25 % des personnes interrogées ont initié leurs démarches par l’intermédiaire d’un courtier en crédit immobilier. Un chiffre qui semble relativement faible compte tenu de l’expertise proposée par ces professionnels chargés de dénicher les meilleurs taux pour les emprunts immobiliers.
L’appel à un courtier en crédit immobilier permet en effet d’effectuer des économies non négligeables sur l’ensemble d’un emprunt immobilier. Cette globalité intègre bien évidemment le coût de l’assurance emprunteur.
Le changement d’assurance emprunteur représente un bon réflexe pour réduire ce coût lié à votre crédit immobilier. Il est au préalable nécessaire de respecter un certain délai de résiliation, qui peut varier d’un emprunt à l’autre.
Généralement, celui-ci est de 15 jours avant la date d’anniversaire si l’on se trouve dans la première année du prêt. Au-delà de la première année, le délai de résiliation doit intervenir au moins 2 mois avant la date d’anniversaire.
Si ces démarches sont respectées, sachez que l’organisme qui vous a délivré le prêt n’est pas en mesure de s’opposer à votre souhait de changement d’assurance emprunteur. S’il s’oppose à votre requête en refusant par exemple de vous communiquer la date d’anniversaire, il peut alors s’exposer à des amendes.
En contrepartie, l’emprunteur doit également respecter certains impératifs lors de son changement. Le nouvel assureur doit proposer les mêmes garanties de bases que celles qui étaient incluses dans le contrat précédent. Il doit aussi veiller à résilier sa première assurance emprunteur après la souscription à son nouveau contrat. Même pour une durée très courte, l’emprunteur ne peut pas se retrouver sans assurance.
Pour résumer, le changement d’assurance emprunteur s’effectue en plusieurs étapes. D’abord il y a la souscription au nouveau contrat qui dispose, pour rappel, des mêmes garanties de base que le précédent. Ensuite, il est nécessaire de faire parvenir une attestation d’assurance à l’organisme prêteur. Ce dernier vous communiquera alors un avenant au prêt mentionnant votre nouveau taux global. Enfin, il est d’usage de faire parvenir 2 documents au nouvel assureur : la lettre de résiliation du premier contrat ainsi qu’un document qui atteste de la réussite des démarches.