Dans le paysage immobilier actuel, l’accès à la propriété est devenu un parcours semé d’embûches pour de nombreux particuliers. La hausse des taux d’emprunt a complexifié cette quête, poussant certains à envisager des alternatives moins coûteuses, comme l’acquisition de biens énergivores.
Cependant, une nouvelle variable entre en jeu : le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). Jadis considéré comme un simple indicateur pour les acheteurs soucieux de l’environnement, le DPE est désormais un critère scruté avec attention par les banques lors de l’octroi de prêts immobiliers. Explications !
L’évolution du marché immobilier, marquée par la mise en vente croissante de biens énergivores, a entraîné des répercussions directes sur les comportements des acheteurs. Ces logements, souvent proposés à des prix plus abordables, sont devenus des alternatives crédibles pour les acheteurs qui disposent d’un budget plus restreint. La baisse des tarifs, conséquence directe des directives gouvernementales, a rendu ces biens particulièrement attractifs.
Les raisons de cette vigilance accrue sont multiples. Tout d’abord, dans un contexte où les conditions d’emprunt se sont durcies, notamment en raison de la hausse des taux d’intérêt, les banques cherchent à minimiser les risques.
Acquérir un bien gourmand en énergie peut, à terme, représenter un coût supplémentaire pour l’emprunteur, que ce soit en termes de factures énergétiques ou de travaux de rénovation nécessaires. De plus, la valeur à la revente de ces biens pourrait être affectée par leur faible performance énergétique, rendant le remboursement du prêt plus incertain pour les banques.
L’attention croissante portée au DPE par les banques s’est traduite par l’établissement de nouvelles conditions pour l’octroi de prêts immobiliers. Ces conditions, bien que variées selon les établissements, ont pour objectif commun de sécuriser les investissements et de garantir la solvabilité des emprunteurs face aux défis posés par les biens énergivores.
Premièrement, pour les biens affichant un DPE de catégorie F ou G, certaines banques exigent désormais un apport supplémentaire, parfois jusqu’à 10% du montant total du prêt. Cette mesure vise à couvrir les risques associés à ces biens, notamment les coûts potentiels de rénovation et les dépenses énergétiques élevées.
De plus, d’autres banques conditionnent l’octroi du prêt à la mise en place d’une enveloppe dédiée aux travaux de rénovation. Dans certains cas, un prêt travaux peut même être intégré au financement global, augmentant ainsi la charge d’endettement de l’emprunteur.
Les banques s’appuient sur les économies potentielles réalisables en optant pour un logement performant. Par exemple, la différence de consommation énergétique entre un bien classé A et un bien classé E peut être significative, permettant une économie annuelle pouvant atteindre 1.600 euros.
Alors que les « passoires thermiques » sont de plus en plus sous le feu des projecteurs, les logements énergétiquement performants commencent à jouir d’une attention particulière, tant de la part des acheteurs que des banques.
La qualité énergétique des biens n’est plus simplement un critère de confort ou d’économie pour les futurs propriétaires. Elle est désormais considérée par les banques comme un élément déterminant, au même titre que les revenus de l’emprunteur ou sa situation professionnelle.
En effet, un logement performant présente plusieurs avantages : il garantit une meilleure liquidité du bien, assure un prix de revente futur plus élevé et réduit les dépenses contraintes du ménage. Tous ces éléments sont cruciaux dans l’évaluation du risque effectuée par les banques lors de la décision d’octroi d’un prêt.
Face à ces constats, de nombreuses banques ont commencé à proposer des incitations pour encourager l’achat de biens performants. Ces « bonus » peuvent prendre différentes formes :
Un exemple concret de ces avantages est donné par VousFinancer, qui cite le cas d’un client souhaitant acquérir un bien classé A, B ou C. Ce dernier pourrait bénéficier d’une enveloppe complémentaire de 50.000 euros à 0% d’intérêt, dans la limite de 10% du montant total du prêt.