L’année 2023, pourtant bien ancrée dans une période inflationniste, se termine par la stagnation surprenante des taux immobiliers. Cette décélération semble apporter une éclaircie pour l’octroi des prêts immobiliers. Explications !

Fin de la hausse des taux de crédit au mois de décembre

Après 2 années consécutives de remontée des taux de crédits immobiliers, les nouvelles grilles proposées par les banques dégagent une tendance positive d’uniformisation. Le durcissement des conditions monétaires de la zone euro, le conflit ukrainien et la reprise de l’inflation ayant été les marqueurs principaux de cette remontée galopante.

 

D’après l’Insee, la moyenne des taux de crédit approche désormais les 4 %.  Le recul du taux sur les grilles avant négociation tombe même à 0.1 voire 0.15 % chez les banques mutualistes.

 

Finie la longue période où les taux remontaient à +0.2 % chaque mois ! Cela signifie qu’un ménage qui emprunte 250.000 € au mois de décembre ne devrait débourser que 20 € de plus seulement. Selon l’Observatoire Crédit Logement, les taux hors assurance s’élèvent aujourd’hui à 42 % sur 20 ans et 4.3 sur 25. Il est même possible dans certains cas de voir ces pourcentages diminuer, notamment pour les investisseurs aux revenus élevés.

Signaux optimistes pour le début de l’année 2024

Le taux d’usure, mensualisé depuis février 2023 jusqu’à la fin de l’année, semble connaître une très légère augmentation depuis le 1er novembre pour atteindre 5.91 %. Au mois de décembre, il atteint 6.11 % pour les prêts de 20 ans et plus. Cela permet ainsi aux banques de reconstituer leurs marges et l’écart est ainsi suffisant avec le TAEG pour inclure les frais en lien avec l’obtention du financement.

 

Toutefois, à partir de janvier, il repassera sous une révision trimestrielle, la mensualité ayant été mise en place exceptionnellement pour relancer la production de crédits.

 

Des signaux positifs semblent également apparaître chez la BCE avec des taux directeurs qui augmentent moins que les derniers mois. Ces éclaircissements ont une conséquence directe sur le traitement des dossiers des ménages par les banques qui est plus rapide avec 14 jours d’attente uniquement.

 

Toujours selon l’Observatoire Crédit Logement, les revenus des ménages ont tout de même augmenté de 7.2 % par rapport à la même période l’année dernière pour atteindre 4.3 %. Cela vient majoritairement du fait que les acquéreurs se sont recentrés sur les biens de plus petites surfaces sur des communes au prix du m² moins cher qu’autour des grandes métropoles.